Déforestation versus coupe forestière
Il est important de bien comprendre la différence entre la «déforestation » et la «coupe forestière». Ces termes sont parfois utilisés à tort dans plusieurs articles de la presse écrite. Cette confusion laisse penser aux lecteurs que la coupe forestière est synonyme de déforestation, ce qui n’est pas le cas!
Tout d’abord, la déforestation est un changement de vocation du territoire, passant par exemple d’un milieu forestier vers un milieu agricole ou urbain. Si l’agriculture se pratique aujourd’hui au Québec, c’est le signe qu’il y a eu de la déforestation par le passé; la forêt a été remplacée volontairement par des milieux ouverts propices à la culture des céréales, des légumes et à l’élevage des animaux. À l’heure actuelle, la déforestation est observable à grande échelle ailleurs dans le monde, notamment en Amérique du Sud et en Indonésie, tandis qu’au Québec, la déforestation est rare. Elle est principalement causée par l’étalement des villes, par exemple lorsqu’un boisé en milieu urbain est rasé pour développer un nouveau quartier.
Quant à elle, la coupe forestière est pratiquée dans le but de récolter des essences d’arbre qui sont envoyées dans différents secteurs de transformation (bois d’œuvre, ébénisterie, pâtes et papiers, etc.), tout en s’assurant que le milieu récolté conserve sa vocation forestière. Les coupes sont gérées selon les principes de l’aménagement durable du territoire forestier. Même si des arbres sont coupés, l’utilisation du milieu ne change pas, puisque la succession végétale suit son cours et que la forêt se régénère.