Sylviculture versus agriculture
De la fenêtre de votre voiture, vous observez à travers les saisons l’évolution du paysage. Il est même possible de se situer dans le temps, à travers les cultures qui longent la voie. En passant du champ brun et « bouetteux », à la verdure juste avant les récoltes d’automne, nous ne nous questionnons plus sur ces changements qui sont liés à l’agriculture.
Par contre, lorsque durant une promenade en forêt nous croisons une récolte forestière, les réactions se font plus nombreuses. Pourtant, les similitudes entre l’agriculture et la sylviculture sont nombreuses ! La sylviculture ? C’est la culture de la forêt dont la récolte de bois est l’aboutissement. Au Québec on utilise souvent le terme « foresterie » à la place de sylviculture.
Prenons une forêt mature et un champ de maïs la veille de leur récolte. Les fruits des uns et des autres sont prêts à relâcher leurs semences dans le sol, pour assurer leur régénération. Dans les cultures, le but étant de récolter le grain ou le fruit, le temps est venu pour la moisson. En forêt, les arbres murs pourront pendant plusieurs années relâcher des semences avant d’être récoltés.
Une fois le produit récolté, grain ou bois, le territoire perturbé bien qu’il ait perdu sa végétation, devient une zone riche, en servant par exemple de garde-manger à plusieurs espèces, comme les oies et outardes lors de leurs migrations, ou pour les orignaux à la recherche de jeunes pousses d’arbres.
Dans le cas de l’agriculture, il est facile d’observer la perturbation et le retour de la végétation est rapide. En sylviculture, le retour de la végétation est plus long. Il faut donc être patient et garder en tête que la nature reprend ses droits suite à une récolte! Dans le cas où la régénération naturelle ne serait pas suffisante, l’homme donne un coup de pouce en plantant!